María Chillón,
co-prix Corot 2013 |
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La ligne est un élément basique
de la représentation. Absente dans la nature en tant que
telle, elle est partie intégrante de la mécanique
d'abstraction qui s'opère dans l'esprit de l'artiste, nous
offrant par là, sa vision du monde. Dans mon travail de
graveur, je ne cherche pas à représenter la réalité
mais à créer des volumes, des objets, des corps
qui nous dévoilent un monde ambigu, dans lequel je cherche
les réponses aux tensions entre les perceptions de mon
corps et celles de mon esprit.
Les peurs induites par la douleur, la mort, la fragilité
du corps mais aussi l'attraction vers les plaisirs qu'il nous
procure s'opposent à l'idéal de beauté, d'amour,
de spiritualité et au désir de transcendance. Ma
recherche se situe à la frontière de ce qui sépare
l'homme de l'animal, quand le sensible se heurte aux idées,
et les hormones aux neurones. La tête affronte les tripes
sans qu'il n'y ai de vainqueur, pour faire sortir des images abstraites.
Les émotions sans formes précises qui se métamorphosent
en monstres drôles, oiseaux ou organes aux yeux du spectateur. |
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