Ce qui m'intrigue est-ce la connivence secrète des couleurs
? Leur contiguïté ? Est-ce la clarté sertie
d'obscurité ?
Et de quel ordre sont-elles ces perspectives nouvelles offertes
à l'il ? Le noir s'oppose-t-il au blanc ? La lumière
semble pourtant et simplement abstraite de l'obscurité
!
Alors, ce qui me déroute est-ce de ne plus bien comprendre
la relation entre lutte et étreinte ? Entre répulsion
et attirance ? Douceur et violence ? Concentration, extension,
guerre et paix ?
L'uvre se détache inexorablement de son support,
inféodée à aucune règle, toute volonté
de figer la matière s'avérant inutile. Elle est
liberté et dans son mouvement autonome se moque de toute
appartenance, l'artiste même s'en trouvant dépossédé.
Ainsi, ce n'est plus l'artiste qui crée l'uvre,
mais bien l'uvre qui enfante l'artiste et dans son expansion
perpétuelle, lui fait offrande de nouvelles nourritures.
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